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Télécommande Rotel RR AT97

1°) Présentation générale :

La télécommande ROTEL RR AT97 est une télécommande pour tous appareils ROTEL de cette génération (lect DVD, CD, ampli, pré-ampli...). Elle est bien faite, les touches de déplacement (avec les flèches) sont légèrement phosphorescentes dans l'obscurité. Elle nécessite trois piles de rype AAA pour fonctionner. C'est une télécommande IR.

 

 

2°) Un peu de théorie sur la transmission par infra-rouge (IR) :

De très nombreux appareils sont aujourd'hui télécommandés grâce à l'émission d'un rayonnement IR modulé selon un certain protocole.

Le rayonnement IR émis par la les diodes IR présentent dans les télécommandes est une onde électromagnétique à 300 GHz, on ne peut évidemment faire une modulation d'amplitude avec comme porteuse une telle onde. On a alors recours à un signal porteur de 38 kHz qui va être modulé par des pulses.

Chaque pulse est fait de 21 périodes d'un signal rectangulaire à 38 kHz, si on fait 1/38000 x 21 on tombe (à la louche) sur la durée de chaque pulse : 560 µs. Le codage binaire est le suivant :

1 : niveau zéro pendant 560 µs, puis niveau A (arbitraire) pendant 560 µs puis retour à zéro

0 : niveau zéro pendant 2 x 560 µs = 1120 µs = 1,12 ms, puis niveau A pendant 560 µs puis retour à zéro.

Ce système est universel et utilisé par toutes les télécommandes IR (fabriquées sur la planète Terre... :)).

 

Il faut ensuite coder l'information à transmettre, et là il existe de nombreux codes différents (NEC, Motorola, Philips, Sanyo...). L'exemple donné ci-dessous est celui du code NEC :

L'annonce d'un message (qui "réveille" le récepteur/décodeur IR de l'appareil) est un long train de 16 pulses, ce qui correspond à 16 x 560 = 8960 µs, soit à la louche (du fait de l'espacement des peaks) à 9 ms, ensuite pendant 4,5 ms pas d'émission, puis envoi de l'adresse de la commande sous deux formes codée sous 16 bits (2 x 8 bits) : adresse et anti-adresse 00000000 puis 11111111 (par exemple), puis la transmission de la commande et de l'anti-commande par ex : 10110011 puis 01001100. L'arrêt de la transmission correspond à l'arrêt de la transmission. Comme personne n'est capable d'appuyer exactement 67,5 ms sur la touche d'un télécommande, il faut prévoir un code de répétition : un code qui indique que c'est toujours la même info (adresse et commande) qui est à réaliser. Pour cela le protocole NEC utilise le code suivant : une fois le signal correspondant à la commande émis, un retour à l'état zéro est réalisé pendant 40,5 ms, puis un "repeat code" formé par un "burst" cad une succession de pics très rapide durant 9 ms puis retour au niveau zéro pendant 2,25 ms, puis un nouveau burst de 562,5 µs (le burst de base du protocole universel à 38 kHz).

 

 

3°) Problèmes à la réception :

Le problème est un classique des appareils à piles : ces dernières se sont ouvertes et leur contenu (particulièrement corrosif) s'est répandu sur le PCB...

La télécommande fonctionne encore mais se décharge complètement en moins de 48 h...

 

 

4°) Recherche des causes et dépannage :

Le liquide contenu dans les piles a attaqué le PCB (côté Cu et côté composants), des soudures sont oxydées, des composants aussi. Un contact en tir-bouchon est cassé.

Le dépannage va consister à refaire des contacts et à changer les composants oxydés.

 

 

5°) Le dépannage en images :

a) Réfection du contact tir-bouchon :

Sur une épave de téléphone sans fil d'intérieur, avec piles format AAA deux contacts sont récupérés . Ils sont ensuite mise en place dans le boîtier, puis tordus correctement pour pouvoir être soudés l'un à l'autre, on coupe ce qui dépasse.

- Le CI côté composants : il a quasiment été brûlé...

 

- le CI côté cuivre :

Toute a zone entourée présente des traces de corrosion (en réalité celle-ci était certainement beaucoup plus importante, mais a été enlevée par le propriétaire avec une brosse). On voit en particulier un signe très classique d'oxydation des CI cuivrés et vernis : le vernis noircit en surface.

 

- Vue du compartiment piles sans le contact cassé

 

- Récupération de deux contacts sur une épave :

 

- Les deux contacts remis en place puis soudés de l'autre côté :

 

 

b) Réfection de l'électronique :

 

Heureusement comme on le voit, le circuit intégré n'a pas souffert. L'opération va consister à refaire quelques soudures au niveau des composants CMS, à nettoyer l'enveloppe du quartz et à changer les composants oxydés : un transistor et un condensateur.

 

Le condensateur corrodé en place.

 

Gros plan sur les composants (il manque le condensateur électrolytique). On voit bien l'oxydation sur les pattes du transistor, cette oxydation peut remonter dans le boîtier par corrosion de la patte et abîmer la jonction patte/silicium.

 

Les nouveau composants en place, le transistor a  bien été changé et donc ressoudé...

 

Le PCB est remis en place, il ne reste plus qu'à nettoyer les emplacements des touches sur le PCB et les points carbonés sur le caoutchouc.

L'ensemble est ensuite refermé ce qui (pour une fois avec une télécommande) se fait très facilement !

 

 

6°) Réglages et essais :

Aucuns réglages à faire.

N'ayant pas l'appareil commandé, il faut vérifier que la LED émet bien et que les piles tiennent...

La vérification du fonctionnement de la LED IR peut se faire avec un APN dans l'obscurité en mode "pose B", les capteurs de ces appareils sont sensibles à l'IR très énergétique des télécommandes.

La LED marche bien !!!

 

Après quatre jours les piles sont toujours à 1,4 V (tension qu'elles avaient au départ), il n'y a donc plus de décharge lente. Cette décharge était soit le fait du transistor, soit celui du condensateur électrolytique.

 

 

7°) Bilan :

Une télécommande remise en route assez facilement et qui pourra servir encore longtemps.

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