Cette page est soumise à un copyright,

merci de consulter les "mentions légales".

1°) Présentation générale :

L 'A-727 est un lecteur de CD de seconde génération (mécanique Philips CDM 1), il possède certaines caractéristiques qui font de lui un appareil professionnel : bus RS422, sorties symétriques et assymétriques. Le Revox B226 en est très proche. Il fut commercialisé de 1987 à 1989 au prix de 2900 DM.

Données constructeur :

BP : 20 à 20 kHz +/- 0,1dB

Diaphonie : 90 dB (1 kHz)

SNR : >100 dB (20 à 20 kHz)

F. échantillonnage : 44,1 kHz

Quantification : 16 bits

Système de correction : Cross Interleave Reed-Solomon Code

Dimensions : 446 x 109 x 332 mm

Poids : 9,0 kg

Il possède de nombreuses fonctions de programmation ou de choix du type d'affichage.

a) Partie mécanique :

Le châssis est en métal très rigide, le couvercle se met en place en glissant d'arrière en avant. La façade est en aluminium. L'agencement interne est très aéré et clair, pour autant et contrairement aux apparences, la maintenance n'est pas particulièrement aisée, en particulier certains fusibles ne sont accessible que difficilement.

b) Partie électronique :

C'est une électronique très ancienne, sans CMS.

On trouve un ensemble de six alimentations (dont une à haute tension pour le rétro-éclairage de l'afficheur), avec filtrage et stabilisation par régulateurs intégrés (78XX et 79XX).

La mécanique est une Philips CDM-1. Le pilotage du bras pilotage utilise un TDA 5709. Un ensemble complexe avec un HD6303 et de la logique faiblement intégrée réalise l'interface utilisateur (y compris la télécommande IR et filaire via RS422.

Décodage et traitement de trame sont réalisés par un tandem Philips ultra classique : TDA 7210 + TDA 7220. Le CAN est un TDA 1541.

L'amplification analogique utilise du NE5532, on trouve aussi une platine supplémentaire pour les sorties symétriques au format XLR avec les transfo de ligne.

Les sorties disponibles sont :

- Assymétriques (niveau réglable ou fixe) au standard RCA

- Symétriques au standard XLR

- Numériques au standard AES-EBU en XLR et au standard SPDIF en RCA

En façade l'afficheur est du type LCD rétro-éclairé.

2°) Problèmes à la réception :

L'appareil ne s'allume pas.

3°) Recherche des causes et dépannage :

Plusieurs défauts affectent la partie alimentation, une fois ceux-ci réglés il apparaît que l'afficheur ne fonctionne pas et que la lecture ne se fait pas.

Un ruban lumineux sera mis en place derrière l'afficheur.

Le réglage de la mécanique sera très long et fastidieux, celle-ci ayant beaucoup tourné, en particulier il faudra reprendre la hauteur du disque.

4°) Le dépannage en images :

a) Ouverture dépose et réparation de la carte alim/traitement trame/conversion :

Ci-dessus l'appareil ouvert avec à gauche la carte de pilotage de la mécanique et l'interface utilisateur, on voit très bien le moteur de commande d'ouverture du tiroir.

La carte réparée et recapée en grande partie.

La carte fille dédiée aux sorties XLR, tous les condensateurs ont été changés.

b) Réparation de l'afficheur :

La réparation est simple : il suffit de remplacer le bandeau lumineux de rétro-éclairage qui se glisse entre PCB et affichage. Pour cela il faut déposer la façade et dévisser le PCB de l'afficheur.

L'afficheur réparé :

c) Réglages mécanique et électronique :

Ils sont compliqués et curieusement il faut dans certains cas être en dehors des valeurs données par le SM pour avoir un bon fonctionnement !!

La dépose du support d'axe moteur est indispensable pour effectuer un bon nettoyage de la butée.

On voit ici la butée d'axe en bas, et l'aimant permanent du moteur CC de rotation de disque au dessus.

Il est obligatoire de recourir à un oscilloscope performant (très rapide) pour visualiser rapidement le diagramme de l'oeil et faire de bon réglage en dynamique. Ici c'est le Metrix OX 8042 qui sort l'image et la valeur Vpp. On peut ainsi affiner les réglages.

Il faut également utiliser de très nombreux CD pour bien vérifier que la hauteur du disque est optimale, le réglage de cette dernière est très très important car le débattement vertical commandé de la lentille sur CDM1 est très faible et le rattrapage est passif.

d) Appareil fini :

Test de l'affichage en lecture :

Ci-dessus vue générale de l'appareil, on voit bien à droite la carte alim avec la carte destinée aux sorties XLR clipsée sur le côté droit du boîtier/châssis.

5°) Essais :

Utilisation plusieurs heures d'affilé avec différents CD.

6°) Bilan :

Bel appareil, mais technologiquement complètement dépassé, en particulier au niveau du pilotage laser. Les CDM-1 ont la réputation d'avoir une diode laser de qualité à longévité très importante, c'est vrai, et il est rare que la diode soit HS. Par contre du fait d'un système de focalisation assez peu performant le réglage de la hauteur disque est très très délicat et absolument critique, ce système fait aussi que ces lecteurs sont (très) sensibles aux vibrations du support sur lequel ils sont placés.

Les mécaniques à partir de la CDM-4 seront beaucoup plus performantes, et qu'elles soient en plastique ne change absolument rien à ce fait (au contraire : plus légères elles se pilotent mieux, et les organes en mouvement se fatiguent moins).

7°) Statut :

Restitué à son propriétaire.