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1°) Présentation générale :
Le Metrix 8042 est un oscilloscope cathodique fabriqué de 2001 à 2009... Les schémas sont introuvables sur le net et non fournis avec la doc d'origine !
C'est un oscilloscope mixte : analogique et numérique, de plus il peut être configuré en mode standard ou différentiel (la masse devenant alors flottante).
Il était vendu aux environs de 2000 euros.
Caractéristiques techniques constructeur :
a) Partie mécanique :
C'est pas terrible il faut bien être honnête, le boîtier est formé de six panneaux qui se glissent les uns dans les autres, pas évident à remonter. La partie blindage sup est amovible, mais en dessous elle est soudée en cinq points à la carte principale.
Le support de tube est vissé sur le côté et sur la carte principale.
Enfin la carte principale est fixée par huit vis sur un support rigide et ajouré en plastique qui se glisse entre les flancs de l'appareil (théoriquement, car dans la pratique il y a les blindages qui gênent).
Bref, il vaut mieux être deux pour remonter l'appareil.
La face avant est de bonne facture, c'est très bien organisé.
b) Partie électronique :
C'est bien fait, avec une très grande carte analogique et une carte fille de gestion des fonctions numériques enfichée à la vertical.
On note la présence de très nombreux relais pour commuter les voies, commuter les calibres, c'est un point à la fois positif et négatif : négatif car ça s'use, positif car c'est très simple à changer.
Il y a beaucoup de CMS sur la carte analogique.
La carte numérique est très très dense.
Les composants sont tous de très bonne qualité : du Nippon chemical, et du Philips pour les condensateurs. Pour les semi-conducteurs c'est du ST, Altera, Motorola,Ti, etc. bref que du bon.
Les rotacteurs sont de bonne qualité, les touches caoutchouc aussi.
2°) Problèmes à la réception :
Il n'est plus possible de passer du continu sur la voie A.
3°) Recherches de causes et dépannage :
Il aurait été plus agréable d'avoir le schéma, mais Chauvin-Arnoux renvoie sur Manu-mesure qui ne répond pas à cette demande... dommage...
Une petite recherche sur les circuits d'entrée permet de vite identifier le coupable : un relais CP-Clare qui shunte le condo d'isolement qui ne fait plus contact...
Le dépannage va consister à changer les quatre relais CP-Clare d'entrée (c'est plus prudent) et à faire un préventif sur les gros condo de filtrages (une dizaine).
4°) Le dépannage en images :
Après un démontage assez fastidieux on arrive enfin à isoler la main board :
La main board, transfo, étages d'alim et HT au fond, PCB culot de tube;.. En avant l'étage d'entrée (normalement entièrement blindé) avec ses nombreux relais, et les fiches BNC tout à fait en avant.
Pointés en rouge (à ne pas confondre avec les trimmers rouges) : les condo de filtrage changés et pointés en vert les quatre relais changés.
Le remontage est fastidieux, en fait il ne faut pas monter le tube avant d'avoir mis la carte dans le "boîtier" car la fixation latérale bloque.avec le blindage en dessous...
Sur la photo ci-dessus on voit bien le blindage de l'étage entrée et celui du culot de tube.
Mise en place tube et main-board dans le boîtier. La grande nappe au fond va au PCB de face avant (commandes).
La carte numérique enfichée à la verticale.
Le panneau arrière est fixé (ouf !).
Premier essai avant fermeture du boîtier (blindage et plafond supérieurs).
Les boutons ont été déposés car un nettoyage des touches sous écran a été fait (la touche MEAS, souvent sollicitée ne fonctionnait vraiment plus bien).
Après un autoset, tout remarche très bien.
5°) Bilan :
Appareil bien fait sur le plan électronique, sur la plan mécanique il faut bien le dire : c'est quand même pas très bien fichu... Le mode différentiel est bien pratique pour le dépannage des alimentation à découpage. La partie numérique est un peu obsolète : l'acquisition d'image est assez fastidieuse, la FFT peu performante (c'est du 8 bit). Les fonctions mesures et mathématiques sont par contre très utiles et d'accès facile. En 2018 c'est encore un excellent appareil en mode analogique. Il a l'avantage d'avoir un tube cathodique et donc de ne présenter aucune pixelisation.
Il est dépannable, ce qui n'est plus le cas de bien des oscilloscopes numériques d'aujourd'hui.
A noter que les valeurs RMS, VPP, F etc. sont toutes quasi identiques avec les valeurs relevées par trois autres appareils : le générateur HP 3325A, le distortiomètre HP 8903 et le Picoscope 4262, tous ces appareils ont donc très peu dérivés au cours du temps ce qui prouve leur excellente qualité.
6°) Statut :
Retour dans l'atelier où il est bien utile !